Violette et Stella ex aequo avec Poussière blonde de Tatiana de Rosnay a reçu le Prix Cocktail et Culture au Salon Femmes de lettres ! Un trophée pour deux mais nous allons le partager, promis ! Six mois chacune…
Violette et Stella ex aequo avec Poussière blonde de Tatiana de Rosnay a reçu le Prix Cocktail et Culture au Salon Femmes de lettres ! Un trophée pour deux mais nous allons le partager, promis ! Six mois chacune…
Notre Prix est attribué tous les deux ans. Le jury que je préside, composé de Marie-Hélène Azibert, Jérôme Bastianelli, Jérôme Clément, Elyane Dezon-Jones, Laurent Fraisse, Luc Fraisse, Stéphane Heuet et Emmanuelle Le Bail, a choisi à l’unanimité des présents l’essai d’Antoine Compagnon, La littérature, ça paye ! (Les Equateurs).
La proclamation aura lieu en ouverture du salon du livre de Cabourg, Des mots à la mer, le samedi 19 octobre à 13h45 au Grand Hôtel. Le Prix du Cercle sera remis lors du traditionnel dîner le lundi 9 décembre, toujours au Grand Hôtel de Cabourg.
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Une rentrée riche, plusieurs mois de lecture et des listes qui reflètent les goûts de notre jury. Nous avons eu du mal cette année à nous limiter et certaines de nos listes étaient pléthoriques mais la règle est la règle…et il a fallu s’y plier : 15 romans français et 16 romans traduits de l’arabe, du russe, de l’anglais, de l’allemand, de l’italien ou de l’espagnol.
Romans français
Pierre Adrian Hotel Roma Gallimard
Emma Becker Le mal joli Albin Michel
Christophe Bigot Un autre m’attend ailleurs La Martinière
Miguel Bonnefoy Le rêve du jaguar Rivages
Grégoire Bouillier, Le syndrome de l’Orangerie, Flammarion
Doan Bui Le pays de nulle part Grasset
Antoine Choplin La barque de Masao Buchet Chastel
Julia Deck Ann d’Angleterre Seuil
Gaël Faye Jacaranda Grasset
Hélène Gaudy Archipels L’Olivier
Shane Addad Aimez Gil POL
Etienne Kern La vie meilleure Gallimard
Benjamin de Laforcade Berlin pour elles Gallimard
Guillaume Perilhou La couronne du serpent L’Observatoire
Gabrielle Zalapi Illaria Zoé
Romans étrangers
Alaa El Aswani Au soir d’Alexandrie Actes Sud
Vera Bogdanova Saison toxique pour les fœtus Actes Sud
Susie Boyt Amours manquées La Croisée
Mircea Cartarescu Teodoros Noir sur Blanc
Michael Cunningham Un jour d’avril Seuil
Richard Flanagan Question 7 Actes Sud
Charles Frazier Les traqueurs Plon
Ann Funder L’invisible Madame Orwell Heloïse d’Ormesson
Nathan Hill Bien-être Gallimard
Benjamin Labatut Maniac Grasset
Marco Lodoli Si peu POL
Elisabeth O’Connor Sur l’île Lattès
Katia Schönherr La famille Ruck Zoé
Peter Stamm L’heure bleue Bourgois
Colm Toibin Long Island Grasset
Alia Trabucco Seran Propre R.Laffont
Prochaine sélection le 1er octobre.
Le jury : Nathalie Azoulai, Jeanne Benameur, Evelyne Bloch-Dano, Claire Gallois, Brigitte Giraud, Paula Jacques, Christine Jordis, Mona Ozouf, Patricia Reznikov, Josyane Savigneau, Julie Wolkenstein
Secrétaire Générale : Gwenaëlle Dréan
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PRIX FEMINA DES LYCEENS
Christophe Bigot Un autre m’attend ailleurs La Martinière
Miguel Bonnefoy Le rêve du jaguar Rivages
Grégoire Bouillier, Le syndrome de l’Orangerie, Flammarion
Antoine Choplin La barque de Masao Buchet Chastel
Julia Deck Ann d’Angleterre Seuil
Gaël Faye Jacaranda Grasset
Etienne Kern La vie meilleure Gallimard
Benjamin de Laforcade Berlin pour elles Gallimard
Guillaume Perilhou La couronne du serpent L’Observatoire
Gabrielle Zalapi Illaria Zoé
Les délibérations des délégués et la proclamation se feront à la médiathèque Tocqueville de Caen le 28 novembre.
Le Prix sera remis en présence des élèves et de leurs professeurs le 15 janvier, dans le cadre du Festival « Le goût des autres » au Havre.
Dans le magazine ELLE du 6 juin, sous la plume de Virginie Bloch-Lainé, ce très bel article.
(Cliquez sur l’image pour la voir en entier)
La vidéo réalisée par Nicolas Haddou, chez Stock, et diffusée sur Instagram
Quand certains écrivains disparaissent, on se sent en deuil même si on ne les a pas connus personnellement, même s’ils ne faisaient pas partie de votre cercle d’amis proches. Mais la lecture de leur oeuvre suffit à en faire des personnages qui hantent votre imaginaire, dans une proximité, une intimité peut-être encore plus intense.
J’ai rencontre Paul Auster en 1993, lors de la publication de Leviathan. J’avais lu tous ses livres et mon admiration en faisait l’égal des plus grands. Je n’avais jamais pratiqué d’interview et venais de me lancer dans le journalisme, si l’on peut ainsi appeler mes premières armes dans un métier qui n’était pas le mien. J’avais préparé cet entretien comme un oral d’agrégation. En anglais, révisant mes questions avec une amie elle-même professeure d’anglais. Lors de notre séance de travail, elle me demande : « Comment vas-tu t’habiller ? » Je la regarde, stupéfaite. « Je n’en sais rien. Cela n’a aucune importance. Il ne va pas faire attention à ça ! »
Le jour venu, j’enfile un tailleur pantalon gris foncé à fines rayures, comme un costume masculin. Je me sens bien dans cette tenue, protégée. Je me rends à l’hôtel rue Grégoire de Tours où je dois rencontrer Paul Auster, pétrifiée de trac. Il arrive, souriant et me dit d’emblée, en français : « J’aime beaucoup votre costume ! C’est très seyant ! » Le reste de l’entretien s’est déroulé en français qu’il parlait mieux que moi l’anglais. J’ai pu lui poser toutes les questions que je voulais. A une ou deux reprises, mes interprétations l’ont fait rire.
Quand je lui ai montré le texte de mon interview, le rédacteur en chef l’a trouvé nul, il m’a insultée en des termes que je ne répéterai pas mais qu’on n’oserait plus prononcer aujourd’hui, heureusement. J’ai dû tout réécrire. Je m’en fichais. J’avais rencontré Paul Auster.
Il m’en reste une K7 audio que je ne peux pas écouter car on ne vend plus ces magnétophones…